
Il s’agit d’une maison de Haute Couture, un peu oubliée, comme bien d’autres, mais qui lors de son passage sur la scène parisienne, n’a au final pas laissé que des frou frou, des robes de soirée ou le parfum préféré de Madonna.
Cette maison de Couture Robert Piguet, du nom de son fondateur, Suisse protestant, fils de banquier, a eu une belle existence de 1933 à 1951. Elle a apporté son goût de l’élégance, sa capacité à sublimer l’épure, c’est Christian Dior qui le dit dans ses mémoires, à habiller les clientes de l’époque, qu’elles soient bourgeoises, princesses, artistes, stars de théatre ou de cinéma, mais a été surtout le théatre des débuts de jeunes designers qui ont pu faire sur scette scène de la mode, scrutée par le monde entier, leurs premiers pas et y démarrer de brillantes carrières.
On pense à Christian Dior, bien sûr, La Galerie Dior en est un témoignage, à Hubert de Givenchy, mais on peut y ajouter Del Castillo [Lanvin], Marc Bohan, fils de banquier également et à la tête de Dior pendant 28 ans, le couturier américain de Nancy Reagan, James Galanos qui a fait sa seule année hors de sa Californie natale en cette maison, Serge Guérin [Hermès].
Dans le domaine des parfums, Robert Piguet, a favorisé également l’émergence de nouveaux talents en faisant confiance à une des premières femmes Nez dans le monde de la parfumerie, Germaine Cellier pour le lancement de sa gamme et notamment du fameux Fracas .
Donner l’opportunité à de jeunes designers de mode de montrer leurs idées et leurs savoir-faire
Cette idée d’accueillir favorablement les idées et les talents des jeunes générations peut perdurer et inspirer les jeunes générations. Le but n’est pas de relancer une marque qui a toute sa place dans la mémoire des gens, mais de voir comment des archives peuvent proposer opportunités et sens à cette jeune génération qui a envie d’exprimer son désir du beau et de montrer un monde ou le fil et l’aiguille relient les êtres.
En 2023 [90 ans après l’ouverture de cette maison de couture familiale, 70 après le décès de son fondateur], une rencontre a eu lieu avec des étudiants de l’école de Mode LISAA en s’appuyant sur l’histoire et les dessins d’archives de la maison de couture.
Aujourd’hui un nom du luxe italien trône à l’emplacement qu’occupait cette maison de couture au Rond-Point des Champs Elysées qui a fermé depuis plus de 70 ans.
Les archives officielles sont au Musée de la Mode à Yverdon en Suisse. Une société commerciale américaine exploite le nom en terme juridique et marketing pour commercialiser des produits de parfumerie.